« Haïti est le berceau d'une école de peinture naïve unanimement reconnue. Les couleurs de la vie quotidienne restent les thèmes favoris des artistes, que le culte du vaudou n'a jamais cessé d'influencer. L'art naïf a puisé son génie dans le "petit peuple". Hector Hyppolite, mort en 1948, utilisait, en guise de pinceau, des plumes d'oiseaux. Il fut successivement cordonnier, peintre en bâtiment et oungan, prêtre du vaudou. Citons aussi Philomé Obin, coiffeur puis acheteur de café, et tant d'autres, chauffeurs de taxi, cuisiniers, etc. Mais il faut beaucoup fouiner dans les marchés pour trouver des œuvres de qualité. Les tableaux se fabriquent d'après des gabarits, à la chaîne, et se négocient, après marchandage, environ 5 dollars le petit, 10 le moyen et 15 le grand. Un autre fils du pays, Jean-Michel Basquiat, a fait une carrière fulgurante qui l'a propulsé des rues de Brooklyn aux plus grandes galeries internationales. Le film de Julian Schnabel Basquiat (1996) a retracé l'ascension de ce représentant du courant néo-expressionniste new-yorkais, ce Rimbaud de la peinture mort en 1988 à l'âge de 28 ans. »
- Extrait d'un article paru dans le journal "l'Express" en juin 2000
- Pour d'autres ressources voir la page Haïti Données Culturelles sur BiblioMonde.
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Autres tableaux et objets naïfs accompagnés d'extraits (essais ou articles)
- Toile de F. Joseph et texte de Malraux
- B. Byron et texte de Jean Métellus à propos de l'ouvrage de Mireille Nicolas "Les murs peints d'Haïti"
- Assiette drapeau et "La bible vue par les peintres naïfs haïtiens" de Jean Métellus.
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