Bienvenue sur notre blog dédié à la peinture naïve haïtienne, bonne visite et merci pour vos commentaires. Notre devise est celle de Manet : "L'art doit être l'écriture de la vie".
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mercredi 31 janvier 2007

Marc Cadet : Le marché de Jacmel


Une représentation du marché de Jacmel, on ne le distingue pas bien sur cette photo mais sur le tableau, sur le clocher entre les deux pyramides rouges, on lit :
"Marché - Fondé en 1895"

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Autres tableaux de marchés haïtiens

vendredi 26 janvier 2007

Les têtes d'Hermantin


Cette oeuvre n'attend pas de commentaires, admirez :-)
Ce tableau se démarque de la peinture naïve traditionnelle, il a été peint en 1997 en haïti par le peintre Hermantin, nous l'apprécions particulièrement et nous lui donnons toujours une place de choix. Plus on le regarde, plus on y découvre des aspects "cachés" : magnifique !

dimanche 21 janvier 2007

Harold Saint Jean et texte de Jean Métellus

Signé Harold Saint-Jean - Jacmel

Ce qui frappe aussi l'observateur plus ou moins attentif aux couleurs, c'est la profusion du bleu et du rouge dans les peintures spontanées qui inondaient le pays et cela remet en mémoire ce que Baudelaire écrivait "Les coloristes sont des poètes épiques". Ces deux couleurs ont été probablement sélectionnées pour rappeler le retour du drapeau officiel bleu et rouge sur les édifices publics. Mais nos peintres de rues ont un sens relativement aigu, clair et distinct de la couleur. Ils pensaient aussi probablement que ces couleurs qui étaient de retour avec le départ des Duvalier pouvaient avoir une signification agréable, joyeuse et bénéfique pour le pays et ses enfants.
Nos peintres de la rue sont des hommes de cœur dominés littéralement par leur sujet, assiégés par leur sens, sans maîtrise aucune sur les thèmes de leurs préoccupations, c'est pourquoi ils peuvent en donner une idée brute, brutale, pleine de passions et de fureur, représentative donc de leurs vœux, de leur attente non déguisée. Ils ne nous offrent pas cette oeuvre d'art que nous livre le peintre professionnel ou de métier dont le cerveau a filtré ses sensations, qui n'a pas laissé son cœur seul maître à bord. Car avec le cœur c'est le règne de la passion féroce et exclusive. La peinture des rues d'Haïti rend tangible, sensible, l'extraordinaire pouvoir créateur de chaque Haïtien. Cette peinture des rues c'est l'expression de la vie que le peuple attend et dont il rêve, c'est un besoin irrépressible qui pourrait même effrayer, car « le peintre anonyme donc le peuple » veut tout et tout de suite et sans restriction. Cette demande est forte et peut-être même exagérée. La satisfaire c'est renoncer soi-même à la tranquillité d'esprit, car le peuple n'acceptera pas de manque ou d'à peu près. Il compte tout de suite sur le gros lot. Et on comprend que le leader charismatique qui a su déchiffrer ce message impatient et menaçant ait répondu par ce slogan judicieux : « pep vayan se pep ki oganize » (un peuple vaillant est un peuple organisé) remettant donc au temps d'après l'organisation, le temps de la révolte ; et aussi qu'il ait dit pour calmer l'impatience que « lit pep la fèk konmanse » c'est à dire que la lutte ne fait que commencer (Il faut donc être patient).

Extrait de l'article de Jean Métellus à propos du livre de Mireille Nicolas "Les murs peints d'haïti".

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Autres tableaux et objets naïfs accompagnés d'extraits (essais ou articles)

mercredi 17 janvier 2007

La Bible vue par les peintres naïfs haïtiens

Le peintre naif haïtien entretient une certaine familiarité avec Dieu. Faute de pouvoir tutoyer cet être suprême, invisible et inaccessible, il l’atteindra à travers sa progéniture, à travers un Verbe qui s’est fait chair comme dans la Naissance de Jésus de Bourmond Byron ou dans l’Adoration des Mages de Pierre-Joseph Valcin . Plongée solitaire dans le surnaturel, la divinité, l’œuvre naît à la surprise même du peintre comme un jaillissement, comme une tentative de réinventer le fils de l’homme (Naissance de Jésus) ou son visage humain (l’Adoration des Mages). Cette peinture est aussi une façon d’apprivoiser en même temps la vie et la mort : c’est une offrande aux esprits qui aiment les présents, une offrande aux loas jamais rassasiés de remerciements ; c’est aussi une grande respiration d’hommes encore gênés par l’étroitesse de leur place dans le monde mais à la recherche d’un véritable épanouissement .

Tout entier guidé par cette recherche d’intimité avec le Créateur, le peintre naïf invente des modes d’approche dans des styles aussi différents que ceux de P.Obin, de W.Bigaud, de G.Auguste, de A.Grégoire et de Préfète Duffaut. Entre tous ces artistes, un point commun : la liberté de création avec toute sa saveur et son originalité ; jamais ils ne désespèrent de rencontrer ce Dieu qui est bon car «Bon Dieu Bon » dit le proverbe haïtien ; de sorte que tous ceux qui cherchent le vrai Bon Dieu se sont approprié le trésor spirituel, divin, occidental déposé dans la Bible et au nom duquel- étrangement – le vaudou, entre autre, a été persécuté .

Une seule quête, la quête de la liberté, traverse la peinture magique des naïfs haïtiens : elle plonge ses racines dans les vestiges de l’art Taïno découverts dans les hounforts, ces temples du vaudou et le souvenir des grands arbres de Ouidah : d’où, comme l’écrit A.Malraux dans L’Intemporel, «le maintien, la prolifération d’une indépendance des tableaux non moins confondante que l’indépendance arrachée par les troupes de Toussaint Louverture à celles de Napoléon».

Texte offert par Jean Métellus à la Galerie de peinture naïve d'Antoinette Jean dans le cadre d'une exposition sur la bible et la peinture naïve - tous les essais de Jean Métellus.

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Autres tableaux et objets naïfs accompagnés d'extraits (essais ou articles)

  • Toile de F. Joseph et texte d'André Malraux
  • B. Byron et "Les peintres de la rue en Haïti" par Jean Métellus au sujet de l'ouvrage de Mireille Nicolas "Les murs peints d'Haïti"
  • Toile de F. Joseph et article de l'express sur la peinture haïtienne.

lundi 15 janvier 2007

Un Prefete Duffaut majestueux


Un Prefete Duffaut majestueux, qui a déjà plus de 30 ans, il date de la fin des années 70. On reconnait son style, son pinceau, pour le plaisir des yeux ...

Préfète Duffaut est né à Jacmel (Haïti) le 1er janvier 1923, il est actuellement un des peintres haïtiens les plus connus, ses oeuvres se vendent sur toute la planete. Pour plus d'informations concernant cet artiste, nous pouvons vous conseiller : une page qui lui est consacrée sur le site d'île en île.

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samedi 13 janvier 2007

B. Byron et texte de Jean Métellus


Nos peintres de la rue sont des hommes de cœur dominés littéralement par leur sujet, assiégés par leurs sens, sans maîtrise aucune sur les thèmes de leurs préoccupations, c'est pourquoi ils peuvent en donner une idée brute, brutale, pleine de passions et de fureur, représentative donc de leurs vœux, de leur attente non déguisée. Ils ne nous offrent pas cette oeuvre d'art que nous livre le peintre professionnel ou de métier dont le cerveau a filtré ses sensations, qui n'a pas laissé son cœur seul maître à bord. Car avec le cœur c'est le règne de la passion féroce et exclusive. La peinture des rues d'Haïti rend tangible, sensible, l'extraordinaire pouvoir créateur de chaque Haïtien. Cette peinture des rues c'est l'expression de la vie que le peuple attend et dont il rêve, c'est un besoin irrépressible qui pourrait même effrayer, car « le peintre anonyme donc le peuple » veut tout et tout de suite et sans restriction.


Par Jean Métellus, au sujet du magnifique ouvrage de Mireille Nicolas « Les murs peints d’Haïti ».

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Autres tableaux et objets naïfs accompagnés d'extraits (essais ou articles)

lundi 1 janvier 2007

A propos de la peinture haïtienne - Editorial

Les meilleures présentations de la peinture haïtienne et des peintres haïtiens sont celles d'André Malraux :
Bien que nous rencontrions Hyppolite et Saint-Brice dans tous les albums consacrés aux naïfs, leur peinture magique commence à faire figure d'ancêtre de Saint-Soleil comme si les naïfs n'avaient jamais existés. Un loa de Saint-Brice finira-t-il au Jeu de Paume à côte de la Charmeuse, ou lorsque celle-ci aura quitté ce musée, pour le Louvre ? La création peut ignorer le Musée Imaginaire, ma métamorphose ne le peut pas. Mais comment circonscrire la magie ?

André Malraux

Ce site présente régulièrement des tableaux haïtiens, des peintres haïtiens, certains sont mondialement connus, d'autres pas encore, mais les amateurs de peinture et les amoureux d'Haïti, trouveront leur bonheur.

Bonne visite !
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